LES FILLES DE LA SAGESSE
À l’âge de dix-sept ans, Marie-Louise Trichet (Marie-Louise de Jésus) rencontre Louis-Marie Grignion de Montfort qui vient juste d’être nommé aumônier de l’hôpital général de Poitiers. La réputation de ce prêtre comme prédicateur et comme confesseur est déjà grande parmi les jeunes de la région.
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Marie-Louise offre spontanément ses services à l’hôpital. Elle consacre la plus grande partie de son temps aux pauvres et aux malades. Mais Louis-Marie de Montfort lui demande d’y venir et d’y vivre avec les pauvres. Marie-Louise répond totalement à cet appel. Elle revêt l’habit religieux le 2 février 1703. Marie-Louise veut accomplir, de la manière la plus parfaite possible, son humble tâche d’infirmière.
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C’est là le commencement de la congrégation des Filles de la Sagesse. En 1714, Catherine Brunet la rejoint. En 1715, la première communauté est fondée à La Rochelle (Charente-Maritime), avec deux nouvelles compagnes : Marie Régnier et Marie Valleau. En 1716, Louis-Marie de Montfort décède prématurément à l’âge de quarante-trois ans.
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Pendant trente-trois ans, Marie-Louise de Jésus, seule, va former ses compagnes, diriger et développer les fondations qui se multiplient : petites écoles charitables ; visite et soins aux malades ; secours en nourriture pour les mendiants ; administration des grands hôpitaux de la Marine en France. Les pauvres de l’hôpital de Niort (Deux-Sèvres) l’appellent la « bonne Mère Jésus ». Son programme de vie est très simple : « Je dois aimer Dieu caché dans mon prochain. »
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Aujourd’hui, plus de 2500 Filles de la Sagesse continuent l’aventure spirituelle de la recherche de la Sagesse si ardemment désirée par Montfort, et travaillent pour révéler l’amour de Dieu envers une humanité blessée.