« Saint-Gabriel » est le nom donné officiellement en 1853 à la Congrégation des Frères de l’Instruction Chrétienne, appelés autrefois « du Saint-Esprit » par Montfort. Ce nom rappelle la première maison dite « Maison Supiot » donnée aux frères en 1835 par le Père Gabriel Deshayes, à laquelle on donna le nom «Maison Saint-Gabriel » parce qu’il rappelle le nom du « frère Gabriel » qui était au côté de Montfort le jour de sa mort, le 28 avril 1716.
La “Fraternité” est l’identité même des religieux qui se consacrent totalement au service de Dieu et de l’humanité, « rappelant efficacement la dimension fondamentale de la fraternité dans le Christ, qu’ils ont à vivre entre eux et avec tout homme et toute femme, et ils proclament à tous la parole du Seigneur : « Tous, vous êtes des frères » (Mt 23,8).
C’est être religieux frère appelé à vivre en communauté les conseils évangéliques (partage, célibat, obéissance), et à se consacrer à la mission éducative, en s’inspirant des exemples et des enseignements du Père de Montfort et du Père Deshayes.
Ce nom de « Frères de Saint-Gabriel » rappelle notre identité de religieux frères nés dans l’Église de la volonté du Père de Montfort et, à sa suite, du Père Deshayes, pour éduquer humainement et chrétiennement les enfants et les jeunes, et plus spécialement les pauvres et les handicapés sensoriels.
Les Frères de Saint-Gabriel sont présents dans les cinq continents, en 31 pays. Au 1er janvier 2011, ils étaient 1201 soit 1149 profès dont 936 à vœux perpétuels et 213 à vœux temporaires, et 52 novices.
Le but des frères de Saint-Gabriel est de se consacrer tout entiers à Dieu et à l’Église, de vivre en fraternité, de se vouer à l’éducation des jeunes sous toutes ses formes, et spécialement à celle des pauvres et des handicapés sensoriels.
La spiritualité des Frères de Saint-Gabriel se base sur la Parole de Dieu transmise par l’Église et actualisée par nos fondateurs et inspirateurs Saint Louis-Marie de Montfort et Gabriel Deshayes qui nous ont partagé :
– leur manière de considérer Dieu : « Dieu Seul » … Providence… Père immanquable … Sagesse Incarnée et Crucifiée, amie des hommes et voie de salut … en s’appuyant sur l’exemple et l’aide de Marie, sa Mère et notre Mère…,
– leur manière de considérer les petits, les pauvres, bien-aimés de Dieu eux aussi, et la manière de leur venir en aide,
– leur manière d’être missionnaires : par la catéchèse, le chant, l’utilisation des moyens audio-visuels (images, sculptures, plantation de croix et construction de chapelles, processions…), les écrits spirituels…
Dans l’Église catholique, un homme ou une femme décide, sous la conduite de l’Esprit, de consacrer sa vie à Dieu, sacrifiant son propre intérêt. Cette donation faite joyeusement et de tout cœur engage toute sa vie, à travers la profession publique des trois vœux : obéissance, pauvreté et chasteté. Le Pape Jean-Paul II faisait cette prière à Marie : « … Toi qui as fait la volonté du Père, empressée dans l’obéissance, courageuse dans la pauvreté, accueillante dans ta féconde virginité, obtiens de ton divin Fils que ceux qui ont reçu le don de le suivre dans la vie consacrée sachent lui rendre témoignage par une existence transfigurée, en avançant joyeusement, avec tous leurs autres frères et sœurs, vers la patrie céleste et la lumière sans crépuscule. » (Vita Consecrata n° 112)
Les trois vœux sont le signe qu’une personne souhaite se mettre totalement à la disposition de Dieu et de sa mission pour que la paix, la vérité, la justice et l’amour deviennent des réalités dans ce monde.
« Notre façon de vivre les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance est un appel à traduire en actes, la radicale nouveauté de la fraternité, image de la communion trinitaire, déjà réalisée en Christ, mais encore à venir. Vivre les trois vœux, aujourd’hui, dans notre monde en profond bouleversement, et dans le contexte culturel où nous vivons, nous pose des défis que nous devons affronter.
La vie du religieux frère ne s’oppose pas au sacerdoce. Elle n’est pas non plus une voie moindre. Elle sert Dieu et l’Église d’une autre manière reconnue par l’Église.
Après avoir demandé l’aide de l’Esprit-Saint et consulté son directeur spirituel, l’intéressé s’adresse à un frère qui l’aidera à discerner la solidité de l’appel qu’il ressent.
La formation du frère de Saint-Gabriel se fait en trois étapes :
Le frère prononce des vœux perpétuels au terme de cette période de probation.
« Pour être admis dans l’Institut, le candidat doit présenter des qualités indispensables : bonne santé, équilibre psychologique, maturité, aptitude à acquérir la formation intellectuelle, professionnelle et spirituelle suffisante, disposition pour la vie communautaire et la mission. » (Constitutions des Frères de Saint-Gabriel n° 24)
Les chrétiens mariés peuvent partager la mission et la spiritualité des Frères de Saint-Gabriel, comme « Associés Gabriélistes Montfortains ». Un document que la congrégation a fait paraître le 25 mars 2009 donne tous les renseignements voulus. (cf. dans le site, la partie « Partenariat »)
Une personne qui n’appartient pas à l’Église catholique ou à la religion chrétienne peut partager la mission des Frères et leurs valeurs éducatives, à titre de collaborateur/collaboratrice.
Saint Louis-Marie de Montfort a donné vie à trois congrégations :
– Les Pères et les Frères de la Compagnie de Marie (appelés aussi « Montfortains »)
– Les Filles de la Sagesse.
– Les Frères de Saint-Gabriel
– Les laïcs associés aux 3 congrégations